8ÈME JOUR, MT. BROMO - IJEN (PDJ/DÉJ)
Le réveil sonne très tôt, aujourd’hui, pour un temps fort du voyage : le lever de soleil sur le Bromo (en espérant le beau temps). Départ en jeep pour s’approcher du monstre, et se prémunir contre le froid matinal (anorak recommandé). C’est à ce prix que l’on pourra admirer, émergeant d’une mer de sable et de cendres, le spectacle lunaire du géant éventré, les arêtes de ses flancs extérieurs abrupts ciselées par la lumière rasante. Une vision de terre éventrée et fissurée, d’origine du monde ou d’apocalypse… Quelque 246 marches plus tard sur un solide (et raide!) escalier, le rebord du cratère, vertigineux, est atteint. Sur le fil du rasoir. Béant, l’entonnoir du cratère expire des trombes de fumée blanchâtre, en respirant bruyamment. Une vision unique et rare. De retour à l’hôtel pour le petit-déjeuner, vous prendrez ensuite la route du parc national Ijen, à l’extrémité orientale de Java, entre rizières et volcans.
9ÈME JOUR, IJEN / RANDONNÉE CRATÈRE DE L’IJEN (PDJ)
Il faut partir tôt, une fois encore, pour pouvoir savourer le but du jour: l’irréel Kawah Ijen, ou « cratère vert ». Il faut imaginer une énorme caldeira (20 km de diamètre) enveloppée de la dernière grande forêt tropicale de Java, réunissant plusieurs volcans endormis et cônes anciens, des coulées de lave et… plusieurs hameaux où sont cultivés le café et les œillets. Une marche de 2h, débutant entre arbres géants et fougères arborescentes, mène jusqu’au rebord du cratère de l’Ijen (à 2'883 m), d’où se révèle soudain, en contrebas, un vaste lac vert-turquoise comme tombé du ciel. C’est le plan d’eau le plus acide au monde, capable de dissoudre un bateau gonflable! Sur son flanc gauche s’élèvent de grasses fumerolles : elles signalement l’emplacement d’un solfatare où les habitants du coin exploitent le soufre — découpé en gros blocs jaune orangé, chargés dans des paniers et transportés à dos d’homme.